
Google, le célèbre moteur de recherche sur Internet, vient d’officialiser le lancement d’un nouveau projet dans la production d’énergie verte. Son nom : RE<C. Derrière ce nom de code étrange et mystérieux se cache le challenge suivant: produire de l’électricité à partir de sources d’énergie renouvelable à un prix moins élevé que l’électricité actuelle issue de la combustion du charbon. Le financement de ce nouveau projet s’élève à plusieurs dizaines de millions de dollars ; il rassemble les meilleurs ingénieurs et chercheurs du monde ainsi que des partenaires technologiques prestigieux.
Tout d’abord il faut savoir que dans le business model de Google, l’électricité est vitale. Sans énergie électrique, les serveurs de la société s’arrêtent, le célèbre moteur de recherche et tous les services associés ne sont plus disponibles pour les internautes. Première conséquence: la vente d’espaces publicitaires s’arrête et entraine une chute des rentrées d’argent. Deuxième conséquence : la crédibilité auprès des annonceurs en prend un coup. Nous sommes dans le pire des scénarios ; il est peu probable, mais toutefois le thème de la maîtrise énergétique ne doit pas être écarté.
Ensuite il faut ajouter le coût de cette l’électricité pour la compagnie. Sachant que leur consommation ne fait que croître tout les ans, ce poste de dépense doit être maîtrisé. En effet tous les jours Google met en place des centaines de nouvelles machines pour renforcer leur puissance de calcul au niveau mondial. Cette puissance en constante croissance est nécessaire pour satisfaire les centaines de millions d’utilisateurs de leurs services. Alors produire une énergie peu émettrice de gaz à effet de serre avec un prix de revient inférieur à celui de l’électricité issue du charbon permettra dans l’avenir de maîtriser ces coûts.
On comprend bien que l’énergie verte pour Google n’est pas simplement un coup marketing pour améliorer son image. La société n’a pas besoin d’une couche de vernis pour renforcer son image, celle-ci étant déjà positive auprès du grand public. C’est avant tout un choix stratégique.
D’après Larry Page, co-fondateur de Google, l’expertise acquise dans la construction de grands complexes informatiques, doit être mise à disposition des défis énergétiques de demain. Pour le co-fondateur de Google, le tissu économique du secteur des énergies renouvelables est très actif. Les progrès technologiques sont flagrants, les applications deviennent concrètes et génératrices de valeur ajoutée; il faut renforcer les efforts. La société Google qui est réputée pour sa créativité et sa très forte capacité d’innovation, entend jouer un rôle dans ce secteur. Leur choix s'est dirigé vers le solaire thermique, l'énergie éolienne et la géothermie. L'installation doit atteindre une capacité d'1 GigaWatt, ce qui pourrait alimenter une ville de la taille de San Fransico.
Un tel projet prouve une fois de plus le dynamisme des américains et plus particulièrement de les Californiens. Le mois dernier nous avions salué l’initiative de l’ancien n° 2 de SAP Shai Agassi avec son projet de réseau de distribution pour les véhicules électriques. Cette semaine, cette annonce nous permet de saluer l'engagement de Google, et d'adresser tous nos voeux de succès pour ce magnifique projet.