lundi 14 janvier 2008

Nanosolar : bientôt 0.99 dollars par watt ?

Le dernier trimestre a été marqué par plusieurs communiqués importants de la part des fabricants de panneaux photovoltaïques. Le dernier de l’année nous vient de Nanosolar, une société allemande, dans lequel ils précisent que leur premier gros contrat vient d’être signé avec une compagnie allemande pour la mise en service d’une installation dont la puissance atteindra les 1MW. Le modèle de panneau retenu est le "Nanosolar Utility Panel" un panneau entièrement conçu pour les projets de grande puissance. La technologie utilisée par Nanosolar leur permet de produire des cellules photovoltaïque à couche mince sans siilicum à base de CIGS (cuivre , indium , gallium , sélénide). D'après plusieurs études le rendement est de 11%.

Les cellules à couche mince ne représentent encore qu’une faible proportion sur le marché, mais à terme cette technologie gagnera des parts de marché. Pour ce faire l’équipe dirigeante s’est fixée un objectif simple : atteindre un prix de 0.99 $ par Watt, ce qui est très inférieur aux 5 $ par watt d’aujourd’hui.

Pour synthétiser la tendance actuelle, il semble que les industriels viennent d'achever une première étape. En effet, après plusieurs années de recherche et développement sur les matériaux, en 2007 les fabricants se sont focalisés sur la mise en place de leurs premières chaînes de production. Les efforts fournis ont permis d’améliorer la qualité de fabrication et de réduire les pertes. Ainsi l'amélioration de leur savoir-faire permet d'augmenter les capacités de production. C'est pourquoi 2007 a été marquée par les annonces de création de nouvelles unités de production.

La phase suivante de l'industrie concernera les prix. Les prochains mois seront marqués par une guerre des prix. Pour le moment seules les grosses infrastructures réalisées par les intégrateurs bénéficieront de ces baisses. Pour s'en convaicre il suffit de regarder les carnets de commandes remplis de contrats d'approvisionnement. Mais c'est un fait : les prix baisseront et rendront plus accessibles l'intallation d'un générateur photovoltaïque pour les particuliers dans les années à venir.


Meilleurs voeux pour l'année 2008


mercredi 19 décembre 2007

Projet de 12 MW dans le secteur logistique à Perpignan


Le premier centre d’éclatement européen de fruits et légumes Saint-Charles International basé à Perpignan, lance un grand projet photovoltaïque d’une puissance de 12MW. La surface du générateur sera comprise ente 80 000 et 88 000 m2.

Ce projet est porté par la société Saint-Charles Solaire nouvellement créée dont le président est le Dr Mario POSNANSKY. La société regroupe la Caisse des dépôts et consignations, Solaire France, Akuo Energy et la plateforme Saint-Charles International elle-même.

Précisons que Akuo Energy est une société d’investissement européenne, dont les activités sont présentes dans les énergies renouvelables depuis longtemps, notamment les parcs éoliens, la filière bioéthanol, la production photovoltaïque et la biomasse.

Le montant total du projet avoisine les 70 millions d’euros. Le début des travaux est prévu pour début 2008 avec une mise en service prévue fin 2009.

lundi 3 décembre 2007

PV Alliance : François Fillon veut booster la filière photovoltaïque!

Le 9 novembre dernier, François Fillon profite d’un déplacement à l’Institut National de l'Energie Solaire (INES) pour annoncer la création d'une entreprise baptisée "PV Alliance". Implantée à Bourgoin-Jallieu, dans le département de l'Isère, celle-ci se trouvera à proximité de l'INES. Cette future structure regroupera 3 partenaires : deux industriels, Photowatt et EDEV ENR Parties, filiale du groupe EDF, et un acteur majeur de la recherche française sur les énergies non émettrices de gaz à effet de serre, le CEA. Pour François Fillon, il est temps d’accélérer le processus d'innovation dans le domaine de la fabrication des cellules solaires photovoltaïques.

Déroulement des opérations : fin 2009, le LabFab, une unité pilote de fabrication de cellules solaires photovoltaïques prototypes, sera opérationnelle. Celui-ci permettra de valider, à une échelle industrielle, les différentes innovations issues des laboratoires de recherche, notamment celles de l'INES. La capacité installée du LabFab sera d'environ 25 MW, soit le minimum requis pour s'assurer qu'une innovation est compatible avec les contraintes industrielles. Les développements de « PV alliance » s'articuleront autour de trois axes technologiques. Le premier vise à mettre au point des cellules solaires élaborées avec du silicium issu du procédé PHOTOSIL. La difficulté de mise en oeuvre de cette technologie réside dans la présence de certaines impuretés résiduelles de ce silicium, d'où une altération du rendement des cellules. Pour PV alliance, il s'agira donc de trouver le meilleur compromis performance/coût, l'objectif de rendement de ce type de cellules devant être voisin de 15%. Deuxième axe technologique dans lequel PV alliance souhaite s'engager, l'utilisation d'outils issus des microtechnologies afin de développer des cellules photovoltaïques à haut rendement, c'est-à-dire 20%. Enfin, ce nouveau consortium qu'est PV alliance souhaite investir sur les nanotechnologies et engager un partenariat privilégié avec le pôle Minatec dans le but de mettre en œuvre des concepts révolutionnaires de cellules photovoltaïques et de dépasser 25% de rendement.

Source ADIT

mercredi 28 novembre 2007

Google montre la voie avec le projet RE<C


Google, le célèbre moteur de recherche sur Internet, vient d’officialiser le lancement d’un nouveau projet dans la production d’énergie verte. Son nom : RE<C. Derrière ce nom de code étrange et mystérieux se cache le challenge suivant: produire de l’électricité à partir de sources d’énergie renouvelable à un prix moins élevé que l’électricité actuelle issue de la combustion du charbon. Le financement de ce nouveau projet s’élève à plusieurs dizaines de millions de dollars ; il rassemble les meilleurs ingénieurs et chercheurs du monde ainsi que des partenaires technologiques prestigieux.

Pourquoi un tel challenge ?

Tout d’abord il faut savoir que dans le business model de Google, l’électricité est vitale. Sans énergie électrique, les serveurs de la société s’arrêtent, le célèbre moteur de recherche et tous les services associés ne sont plus disponibles pour les internautes. Première conséquence: la vente d’espaces publicitaires s’arrête et entraine une chute des rentrées d’argent. Deuxième conséquence : la crédibilité auprès des annonceurs en prend un coup. Nous sommes dans le pire des scénarios ; il est peu probable, mais toutefois le thème de la maîtrise énergétique ne doit pas être écarté.

Ensuite il faut ajouter le coût de cette l’électricité pour la compagnie. Sachant que leur consommation ne fait que croître tout les ans, ce poste de dépense doit être maîtrisé. En effet tous les jours Google met en place des centaines de nouvelles machines pour renforcer leur puissance de calcul au niveau mondial. Cette puissance en constante croissance est nécessaire pour satisfaire les centaines de millions d’utilisateurs de leurs services. Alors produire une énergie peu émettrice de gaz à effet de serre avec un prix de revient inférieur à celui de l’électricité issue du charbon permettra dans l’avenir de maîtriser ces coûts.

On comprend bien que l’énergie verte pour Google n’est pas simplement un coup marketing pour améliorer son image. La société n’a pas besoin d’une couche de vernis pour renforcer son image, celle-ci étant déjà positive auprès du grand public. C’est avant tout un choix stratégique.

D’après Larry Page, co-fondateur de Google, l’expertise acquise dans la construction de grands complexes informatiques, doit être mise à disposition des défis énergétiques de demain. Pour le co-fondateur de Google, le tissu économique du secteur des énergies renouvelables est très actif. Les progrès technologiques sont flagrants, les applications deviennent concrètes et génératrices de valeur ajoutée; il faut renforcer les efforts. La société Google qui est réputée pour sa créativité et sa très forte capacité d’innovation, entend jouer un rôle dans ce secteur. Leur choix s'est dirigé vers le solaire thermique, l'énergie éolienne et la géothermie. L'installation doit atteindre une capacité d'1 GigaWatt, ce qui pourrait alimenter une ville de la taille de San Fransico.

Un tel projet prouve une fois de plus le dynamisme des américains et plus particulièrement de les Californiens. Le mois dernier nous avions salué l’initiative de l’ancien n° 2 de SAP Shai Agassi avec son projet de réseau de distribution pour les véhicules électriques. Cette semaine, cette annonce nous permet de saluer l'engagement de Google, et d'adresser tous nos voeux de succès pour ce magnifique projet.

RE<C: Renewable Energy Cheaper Than Coal

lundi 26 novembre 2007

De très bonnes perspectives pour le photovoltaïque ?

La lecture d’un article consacré à l’énergie nucléaire paru dans Le Monde jeudi 22 novembre 2007, m'a conforté dans l'idée que l’énergie photovoltaïque a toute sa place dans le paysage énergétique français à moyen terme. En effet, d’après le groupe Les Verts/ALE du Parlement européen, l’énergie nucléaire est sujette à des difficultés structurelles. Leur premier constat est très simple: le parc nucléaire a vieilli et d’ici 2025, 192 nouvelles centrales devront être mises en service pour maintenir le niveau actuel de production. Cela correspond à 12 nouvelles centrales par an. C’est un défi colossal et si l’on ajoute le manque de techniciens et d'ingénieurs pour construire et maintenir ces nouvelles centrales les chances de réussite s’amenuisent. La construction d’une centrale nucléaire requiert un très haut niveau de technicité et n’est pas compatible avec une cadence élevée et des délais très courts. S’ajoute ensuite, le blocage des investisseurs pour qui les risques financiers ne sont pas négligeables car de tels projets bien souvent ne sont pas sans mauvaises surprises. Il peut y avoir des retards dans la construction et dans la livraison de certaines pièces essentielles du réacteur, des problèmes de certification du réacteur et surtout une dérive incontrôlable des coûts.

Je retiens de cet article une chose : les mentalités ont évolué, car les pros et antis nucléaires reconnaissent aujourd’hui toutes ces difficultés pour relancer le nucléaire. Bien entendu les promesses du nucléaire ne se sont pas remises en cause et il n'est pas dans l'air du temps d'envisager son abandon. Mais espérons que cette prise de conscience favorisera les autres types d'énergie et en premier lieu le photovoltaïque. La France est très en retard dans ce domaine, et le déploiement du photovoltaïque doit bénéficier d’une plus grande communication de la part des pouvoirs publics et des acteurs du secteur pour accroitre son implantation sur le sol français.

Bon soleil à tous !

Site du rapport de Greens-efa

lundi 12 novembre 2007

QualiPV enfin lancée


News de dernière minute.
Ca y est, QualiPV est officiellement lancée. Le marché l’attendait, les professionnels au sein de Qualit’EnR l’ont fait ! Sur le modèle de Qualisol pour le solaire thermique et Qualibois pour le bois énergie, QualiPV est la nouvelle appellation qualité pour les installateurs de générateurs photovoltaïques raccordés au réseau.

First Solar : Avalanche de communiqués !!


La société First Solar (NASDAQ FSLR) ,vient d’annoncer des profits record, un carnet de commandes consistants et la création de nouveaux sites de production.

Les deux derniers mois qui viennent de s’écouler ont été très riches en rebondissements pour la société First Solar. Sur le plan financier tout d’abord, le producteur de panneaux solaires à couches minces sans silicium, a annoncé samedi 10 novembre de très bons résultats financiers pour le troisième trimestre 2007. Le résultat atteint les 159 millions de dollars, largement supérieur aux 77.2 millions du second trimestre. A titre de comparaison, pour la même période en 2006, le résultat atteignait 40.8 millions de dollars.

Sur le plan industriel la société multiplie les communiqués. Après l’annonce de la construction d’une usine supplémentaire en Malaisie le 27 septembre, pour répondre à la demande croissante de panneaux solaires et honorer leurs contrats d'approvisionnements la compagnie a annoncé, lundi 5 novembre la création de 4 nouveaux sites de production en Malaisie. Chaque unité possédera une capacité de production de 120 Mégawatts, et permettra à First Solar de totaliser 16 unités de production en Malaisie. Ainsi en l’espace de 2 mois, la société augmente considérablement ses capacités de production et se pose en leader dans la conception à grande échelle de panneaux à base de Tellure de Cadmium (CdTe).

Concernant les contrats d’approvisionnement, leurs derniers clients sont Ecostream, EDF Energie Nouvelle et le fond d’investissement Babcock & Brown. Ces trois acteurs planifient des projets de grande envergure dans plusieurs pays européens (France, Allemagne, Espagne, Italie, Grèce et Portugal). Ecostream -une filiale du Groupe Econcern- est un client très important et leur contrat d’approvisionnement porte sur 557 MW. Ils ont une très grande expérience dans le secteur de l’énergie solaire et ils proposent des solutions fiables dans tous les domaines du photovoltaïque. Une de leurs offres s’adresse aux propriétaires de terrains et de toitures et leur fournit l'occasion d'installer des systèmes PV clé en main.

Cette avalanche de bonnes nouvelles dans un espace de temps aussi réduit confirme encore une fois, la progression spectaculaire de l’industrie photovoltaïque au niveau mondial.